l'inter[VIE]w - épisode 10/10 - Nicolas - Pologne


“ L’opportunité du VIE s’est présentée, et après avoir postulé j’ai passé des entretiens de recrutement, qui se sont conclus sur une réponse positive. Être chez Faurecia en apprentissage m’a aidé et conforté dans mon choix de réaliser un VIE "

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Q : Hello Nico ! Sache que tu as l’immense honneur d’être le dernier des 10 VIE que j’interview pour mon projet. Avant la fin, il y a bien sûr ton parcours à toi. Raconte-nous d’où tu viens et ce que tu as fait avant ledit VIE.

N : J’ai intégré l’ICAM de Vannes, une école d’ingénieur généraliste, juste après le baccalauréat et pour une durée de 5 ans. Le parcours est composé de 2 années de prépa intégrée et 3 années d’alternance. Pour ces 3 années d’alternance, j’ai tout d’abord travaillé 2 ans dans une base militaire en maintenance d’hélicoptères, puis réalisé un stage de 4 mois chez Airbus Helicopters en Allemagne. J’ai, par la suite, voulu changer d’entreprise pour un meilleur développement personnel et j’ai eu l’opportunité de rejoindre Faurecia, équipementier automobile. J’ai pu réaliser la moitié de l’année sur le site de Caligny en France, et ensuite j’ai eu l’opportunité de partir 2 mois et demi au Canada pour la réalisation de mon mémoire de fin d’études à l’Université de Sherbrooke en génie civil. Malheureusement, je suis rentré précipitamment à cause du covid. Enfin j’ai terminé mon contrat d’alternance à Caligny afin de préparer mon VIE en Pologne qui s’effectue également chez Faurecia.

Q : Justement, parlons de la Pologne. Je crois savoir que tu as décroché ton VIE plus de 6 mois avant de partir.

N : Exactement. Je suis arrivé en juillet 2019 chez Faurecia, et je me suis renseigné relativement tôt concernant l’après-alternance. L’opportunité du VIE s’est présentée, et après avoir postulé j’ai passé des entretiens de recrutement, qui se sont conclus sur une réponse positive. Être chez Faurecia en apprentissage m’a aidé et conforté dans mon choix de réaliser un VIE.

Q : Est-ce toi qui as fait part de ton souhait de partir en VIE ?

N : Je savais que Faurecia proposait un bon nombre de contrats de VIE, et j’en avais parlé à mes managers afin de savoir s’il y avait des opportunités dans mon domaine. C’était assez flou à l’époque car je ne savais pas réellement ce que je voulais faire après mon diplôme. Il me restait encore des mois d’alternance mais je voulais appréhender au mieux la suite de mon parcours. Chez Faurecia, on a donc commencé à me faire part d’un éventuel poste en Pologne, dans une équipe jumelle à la mienne.

Q : Te souviens-tu de comment tu as découvert le programme VIE ?

N : Je ne me souviens pas exactement du moment, mais lorsque j’étais en stage en Allemagne, il y avait quelques VIE autour de moi. En discutant avec eux, ils m’ont expliqué le principe et le fonctionnement. A l’école je connaissais aussi des personnes dans les promos supérieures qui ont eu cette occasion professionnelle. Ce qui a formalisé cette idée dans mes perspectives a été la présentation d’une intervenante sur le VIE et le VSI.

Q : Que fais-tu actuellement en VIE ? Quelles sont tes missions ?

N : Je suis donc en Pologne, je vis à Varsovie, et je travaille à 45mn de route à Grojec. C’est une grosse usine de Faurecia, dans la branche « Mécanismes de sièges automobiles ». Je suis situé dans les locaux R&D de Grojec et fais le lien entre la R&D de Caligny et celle de Grojec. L’intitulé de mon poste est Deputy Program Manager, et je suis affilié à un nouveau projet chez Faurecia. Je travaille dans un contexte international au quotidien. Concrètement, je travaille sur un sujet technique des mécanismes au travers d’un projet Six Sigma, et sur des missions diverses et variées orientées vers l’amélioration continue.

C’est un poste central, je suis mon projet tout du long en étant en contact avec des ingénieurs qualité, process, design, achat, logistique et des opérateurs de production sur ligne.



Varsovie, Pologne


Q : Comment s’est passé ton intégration en Pologne ?

N : J’ai eu la chance d’avoir deux mois avant de partir à Caligny afin de commencer l’intégration. Ça m’a permis de connaître les produits et les personnes avec lesquels j’allais travailler car entre mon apprentissage et le VIE j’ai changé de famille de produits et donc techniquement ça n’avait rien à voir. Il fallait donc que je découvre les produits, les lignes, les process…

Une fois arrivé ce n’était pas (si) évident, surtout avec le covid. Je suis arrivé dans une phase de rush sur le projet. Il m’a fallu du temps pour connaître chaque personne du projet avec leur rôle, mais aussi les étapes du projet. Aujourd’hui je ne suis plus en phase d’intégration mais elle aura pris du temps. Il a aussi fallu gagner la confiance des collègues polonais, car avec la barrière de la langue la communication n’est pas si facile tous les jours.

Q : Comment as-tu fais pour passer cette barrière linguistique ?

N : J’apprends le polonais ! J’ai 2 heures de cours par semaine, et j’essaie de travailler à côté. Ensuite même si je me débrouillais bien en anglais, je suis arrivé dans un environnement très technique, donc j’ai appris le champs lexical technique, et j’ai pris confiance en moi, notamment pendant les réunions en anglais.

Autrement, la vie en Pologne est hyper cool (rires) ! J’avais entendu que la vie ici était top. Les gens sont très sympathiques. Varsovie est une jolie ville, du peu que j’ai pu voir avec les restrictions. Tout est facilement accessible, une belle ville étalée. Au niveau de la vie de tous les jours, je ne suis pas complètement dépaysé, la Pologne reste un pays culturellement plutôt proche de la France. Je m’y sens bien !

Q : Revenons sur ta réflexion : pourquoi as-tu choisi le VIE ?

J’avais vraiment envie de retourner à l’étranger : mon stage en Allemagne s’était super bien passé, et je rêvais de partir au Canada pour travailler. Ça s’est achevé précipitamment mais je voulais absolument poursuivre à l’étranger. J’avais fait un mois et demi en humanitaire en Inde aussi mais là encore c’était un peu court. Je voulais vraiment avoir une expérience de longue durée à l’étranger, profiter du fait d’y aller tôt dans ma carrière. C’était une super opportunité à ce moment, et encore plus avec le contexte. Je ne regrette pas d’être parti !

En France je n’étais pas prêt à démarrer un CDI, et le VIE était pour moi le tremplin après mon alternance pour acquérir encore plus d’expérience et consolider mon début de carrière avec le fait d’avoir travaillé à l’étranger. C’est un vrai challenge : la barrière de la langue, le fait de sortir de sa zone de confort, voir et apprendre de nouvelles méthodes de travail…


“ Le VIE était pour moi un tremplin pour acquérir encore plus d’expérience et consolider mon début de carrière. C’est un vrai challenge : la barrière de la langue, le fait de sortir de sa zone de confort, voir et apprendre de nouvelles méthodes de travail… "


Q : Tu finis donc ta première année de VIE en septembre. Qu’en est-il pour la suite ?

N : J’ai l’opportunité de poursuivre une année supplémentaire en tant que VIE, ma décision est de continuer l’aventure au sein de la même équipe. Après réflexion, je pense que c’est la meilleure chose pour moi de continuer à progresser dans cet environnement. Les mois passent très vite et cela va me permettre d’avoir une certaine stabilité à la fois au travail et en dehors. Mon objectif à terme est de continuer chez Faurecia. C’est une entreprise dans laquelle je me sens bien et où j’apprends constamment. Les opportunités sont très intéressantes, et étant un groupe mondial, celles à l’international peuvent complètement me convenir. J’aime aussi l’industrie automobile. Il y a beaucoup à apprendre, c’est très exigeant et c’est un milieu qui me correspond. Pourquoi pas rester chez Faurecia dans une autre usine à l’étranger (rires). Peut-être sur un poste plus technique pour gagner en compétences. Aujourd’hui je n’ai pas d’expérience purement technique, je fais plus de la conduite de projet. La technicité est très importante dans ces métiers et il peut me manquer encore aujourd’hui ce côté technique. 

Q : Comment as-tu vécu ces 10 premiers mois ?

N : C’est passé super vite (rires). Si je compare à mon arrivée, j’ai déjà appris beaucoup. Aujourd’hui j’arrive à gérer différemment certaines situations, j’échange beaucoup plus avec les gens parce que je développe de nouvelles connaissances et compétences. J’essaie de prendre aussi plus d’initiatives. Dans tous les cas j’ai plus confiance en moi aujourd’hui qu’en arrivant en octobre dernier. 

Q : Conseillerais-tu le programme VIE aux futurs ingénieurs de l’ICAM, sur le point d’être diplômés ?

N : Complètement. Il n’y a rien à perdre à se lancer dans ce programme, justement tout est à gagner. On peut hésiter entre le VIE et le CDI à la sortie des études. Je pense qu’on peut se dire que le CDI on l’obtiendra par la suite si on n’hésite encore. La limite des 28 ans pour le VIE arrive très vite quand on y pense et avec les 24 mois maximum je trouve cela assez court sur une carrière entière. Mais c’est un réel tremplin pour s’ouvrir d’autres portes.

Je connais aussi d’autres VIE qui se sont lancés dans l’aventure assez tardivement, donc pas directement après leurs études. Ils avaient commencé à travailler et se sont rendus compte qu’ils avaient besoin de partir à l’étranger. Alors le temps n’est jamais perdu, mais si vous avez une réelle appétence pour l’étranger, partez en VIE juste après les études. Dans tous les cas, vous ne le regretterez pas !

Au-delà, il y aura forcément d’autres VIE qui travailleront avec toi, ou dans la même ville. On est tous solidaires entre nous et une communauté de VIE se créé assez rapidement, ce qui nous rapproche les uns des autres afin de partager des moments en dehors du travail.

Q : Une dernière chose à nous dire sur la Pologne ?

N : Juste après le déconfinement, nous sommes allés justement avec d’autres VIE visiter le quartier général d’Hitler pendant la 2nde guerre mondiale. La guide était une Polonaise qui a vécu cette période et qui était toute jeune à l’époque. J’ai été surpris de la façon dont elle en parlait, avec une telle bienveillance et un brin d’humour, c’était impressionnant. On connaît tous ce qu’il s’est passé, et la visite était chargée en émotions. J’ai hâte d’aller visiter d’autres lieux en Pologne.

Q : Et moi j’ai hâte de venir visiter Varsovie ! Rendez-vous là-bas alors ! J


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