l'inter[VIE]w - épisode 6/10 - Sofiane - Corée du Sud


 “ Le VIE est la façon la plus simple et accessible 
pour un jeuneentre 0 et 5 ans d’expérience, 
de s’expatrier et travailler à l’étranger "

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Q : Hello Sofiane, merci beaucoup pour ta disponibilité. Que fais-tu à l’autre bout du monde ?

S : Merci à toi pour ce temps. Je suis actuellement en VIE chez Technip Energies, au sein d’un consortium avec une entreprise japonaise, pour un projet de construction d’un bateau pétrolier (appelé unité flottante de gaz liquéfie). C’est un bateau fabriqué en Corée du Sud, sur l’île de Goeje, dans le sud de la Corée du Sud. Ce consortium travaille sur la construction de ce bateau qui sera ensuite envoyé au large des côtes du Mozambique pour le client final. Je suis arrivé en septembre 2020, et mon contrat est de 16 mois, il prendra fin en décembre 2021.

Q : Effectivement c’est un gros projet. 

S : Oui un très grand projet. Le projet a démarré longtemps avant que j’arrive, en 2017. 

Q : Et quel est ton rôle dans ce projet ?

S : Je suis ingénieur dans une équipe procurement (approvisionnement). Il y a plusieurs casquettes dans le rôle qui m’a été attribué, ce qui est très formateur au quotidien. D’abord, un rôle d’acheteur. Effectivement il est logique d’imaginer sur un tel bateau, le besoin en différents types de matériel. A côté de tout cela il y a la négociation avec les fournisseurs (coréens, chinois, italiens, français, etc..), les passages de commandes, la gestion des plannings, des fournisseurs.

Q : Comment es-tu arrivé sur ce poste justement ? 

S : J’étais déjà dans la gestion des fournisseurs avant de commencer mon VIE : chez EDF sur le projet Hinkley Point C. Mon rôle consistait principalement au lancement des premiers contrats d’approvisionnement, relations avec différents partenaires industriels, lancement des premières fabrications, suivi et résolution de problématiques techniques (mécaniques, matériaux) … J’ai pu énormément voyagé, notamment en Asie et Europe.

Après la phase de lancement, j’avais en tête de nouveaux objectifs personnels, dont le principal était de vivre à l’étranger. Après quelques recherches j’ai trouvé cette opportunité. Je n’ai pas eu beaucoup de succès sur civiweb (anciennement https://mon-vie-via.businessfrance.fr/), plusieurs entretiens mais sans suite. J’ai continué à chercher et me suis inscrit au forum VIE de mars-avril 2020. Et là pour le coup, j’ai eu plus de succès. J’ai été sélectionné sur plusieurs postes ouverts en VIE et tout a changé.

J’avais donc plusieurs opportunités à ce moment, mais en pesant mes objectifs de carrière, le paramètre COVID-19 qui a restreint les choix de pays, j’ai choisi la Corée du Sud et ma mission actuelle. 


Séoul, Corée du Sud


Q : Comment s’est passé ton départ et ton arrivée en Corée du Sud ?

S : J’avais l’habitude de voyager énormément, et j’avais déjà été dans des situations professionnelles plus tendues ou stressantes. Mon départ s’est donc fait normalement. J’étais très serein, sans stress particulier. Mon arrivée s’est aussi très bien passée. Technip Energies a très bien géré l’aspect administratif et l’intégration. Des conditions parfaites pour commencer le VIE !

Q : L’Asie c’était un choix de ta part ou un hasard ?

S : Honnêtement je crois qu’un mois avant de m’inscrire au forum VIE je disais à mon mon meilleur ami que je ne voulais absolument pas faire mon VIE en Asie (rires).

J’avais beaucoup voyagé en Asie sur le temps de mes vacances, et y avait également passé du temps dans le cadre professionnel, notamment, en Corée du Sud, en Chine et au Japon. Je m’étais dit que je voulais voir autre chose, j’avais vraiment envie d’aller en Amérique du Sud. Finalement, j’ai pris en compte le COVID, les missions proposées, l’après-VIE… et j’ai choisi la Corée du Sud. Et je ne regrette pas.

Q : Tu as fini tes études, tu as travaillé en France quelques temps puis tu as décidé de partir en VIE. Pourquoi ce choix ?

S : J’étais arrivé à une phase de mon début de carrière ou j’avais vécu des années pleines, et je souhaitais continuer à progresser, et surtout sortir de ma zone de confort. Le VIE était le choix le plus adapté à mes nouveaux objectifs et mon âge.

Q : Comment as-tu connu le VIE ?

S : Il y a eu deux phases. Lorsque j’étais plus jeune, mon rêve était de travailler à l’étranger, depuis le lycée. Sans vraiment savoir pourquoi ni comment, mais je savais que j’irai travailler à l’étranger. Les premières recherches faites sur internet m’ont amené au VIE assez facilement. Depuis le lycée je savais donc que le VIE existait. Ensuite, à la fin de mon école d’ingénieur, j’ai eu l’opportunité du CDI en France. Je n’étais pas basé à l’étranger, mais le poste me permettait de voyager à l’international toutes les semaines, donc j’avais quand même un pied à l’étranger. J’ai donc mis entre parenthèses mon désir de vivre à l’étranger. 

Aussi, j’ai deux amis qui sont eux-mêmes partis en VIE, à Singapour et Hong-Kong, et c’est en discutant avec eux, en ayant un vrai retour d’expérience, que je me suis dit que c’était le moment pour moi. J’avais 26 ans, donc c’était le moment idéal. Je n’avais pas envie de regretter de ne pas l’avoir fait. 

Q : Pourquoi as-tu choisi le VIE ? Plutôt que le contrat d’expatrié par exemple.

S : Il fallait que je voie autre chose, c’était le premier objectif. Le second, c’est que le VIE est la façon la plus simple et accessible pour un jeune entre 0 et 5 ans d’expérience, de s’expatrier et travailler à l’étranger. 

Q : Il te reste donc quelques mois en Corée du Sud. Comment envisages-tu l’après-VIE ?

Pour l’instant je suis en phase de réflexion. J’essaie déjà de mener à bien mes missions actuelles, c’est le plus important pour le moment. L’objectif à terme est soit de m’expatrier, soit de continuer à voyager. J’espère en savoir un peu plus à la fin de l’été par exemple.

Q : Je crois savoir qu’il t’est arrivé quelque chose d’anecdotique le soir-même de ton arrivée. Raconte-nous !

Effectivement. Le jour de mon arrivée j’ai survécu à un cyclone. C’était marrant. 


La phase de recherche et les process sont longs et c’est normal. Il ne faut pas se décourager. Ça demande du temps et de l’énergie, mais le résultat en vaut la peine ! "


Q : Ça dépend du point de vue quand même…

J’y ai survécu donc c’est bon (rires). J’habite sur une île en Corée, et je suis arrivé en plein cyclone. J’arrive dans mon tout nouvel appartement au 14ème étage, en quarantaine dû au covid. Il est minuit, je suis fatigué, le vent souffle très fort. Le bâtiment tremble. A ce moment-là, l’alarme incendie se met à sonner dans l’immeuble, alors que je venais tout juste de m’assoir après dix heures d’avion et cinq heures de minivan. Je descends donc quelques étages à pied. Tout s’arrête, je remonte chez moi. Et je croise un voisin qui me dit que c’est le cyclone qui a dû déclencher l’alarme. Finalement l’alarme n’a plus jamais sonné à nouveau. J’étais mis dans le bain directement, avec une petite aventure à raconter tout juste arrivé. La période des cyclones arrive bientôt, c’est juillet-août.

Q : Bon courage alors Sofiane !

S : Ça devrait aller je pense (rires). 

Q : Ton dernier mot ?

Il y a un groupe sur Facebook réservé aux VIE et à ceux qui en recherchent. Qu’ils n’hésitent pas à s’inscrire sur ce groupe. Le premier conseil que je pourrais donner est de ne pas abandonner, de bien suivre ses candidatures, de relancer les recruteurs aussi. J’ai obtenu 2 entretiens après avoir relancé alors que je n’avais pas eu de retour à la base. La phase de recherche et les process sont longs et c’est normal. Il ne faut pas se décourager. Ça demande du temps et de l’énergie, mais le résultat en vaut la peine !


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